Suite aux déclarations du général Mandon "sacrifier nos enfants": Non à la guerre ! Manifestation nationale du 29 novembre
- Syndicat SNFOLC Oise
- 4 déc.
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Dernière mise à jour : il y a 5 jours
Chaque jour qui passe, Macron, ses ministres et soutiens dans les sommets de l’État et ailleurs, s’enfoncent dans la surenchère guerrière, cherchant à entraîner le pays derrière eux.
Ainsi, Fabien Mandon Chef d’Etat major des armées, s’est adressé au congrès des maires de France pour leur demander, devant une situation internationale qui se dégrade, « de préparer la population aux futurs conflits, pour que le pays soit prêt, d’ici 3-4 ans et qu’il ait la force d’âme d’accepter le risque de perdre ses enfants, de souffrir économiquement ».
Pour le général Mandon (qui intervient sur mandat gouvernemental) le postulat serait qu'en France comme en Europe, la Russie serait devenue une menace "permanente", nous irions vers un conflit de haute intensité avec cette dernière en 2030, voire avant.
Ce discours découle de la Revue nationale stratégique 2025 qui estime nécessaire d'acculturer 10 millions de jeunes de 13 à 25 ans à l'esprit de défense...
La conséquence directe de cette logique, c'est le développement des classes défense visant à transformer l'école en lieu de militarisation et d'embrigadement de la jeunesse.
Vous trouverez ci-dessous le PDF d'une brochure distribuée aux élèves de primaire en Gironde
Cela passe aussi par l'embrigadement des enseignants qui sont appelés à suivre des formations sur l'éducation à la défense, organisées par les trinômes académiques :
Après les déclarations de Mandon, pour la ministre des armées, Catherine Vautrin, il n'y a pas lieu de polémiquer, les polémiques iraient contre les intérêts de la Nation !
Que deviennent les revendications des personnels dans une telle situation ? Toute revendication mettant en cause la priorité donnée à la préparation de la guerre, à l'économie de guerre, serait donc susceptible d'être considérée comme portant atteinte aux intérêts de la nation et donc d'être réprimée comme telle ?
Ainsi, c'est un fait que de plus en plus d'établissements sont confrontés à la baisse de leur budget de fonctionnement (ce qui se traduit, comme au collège d'Estrées, par la suppression de toutes les sorties scolaires en 2025-26, ou ailleurs par l'incapacité de payer le chauffage, les fournitures diverses et variées, les frais d'entretien et rénovation des locaux etc.) Et pendant ce temps, la région Hauts de France consacre 250 millions d'euros dans les activités en lien avec la défense et l'armement...
Au nom de la priorité revenant à La Défense il faudrait donc renoncer à exiger les budgets nécessaires pour assurer aux personnels et aux élèves de bonnes conditions de travail ?
Vous trouverez ci-dessous le message envoyé par la FNEC FP-FO aux organisations de l’Éducation nationale.
"Chers camarades,
Nous vous proposons de réunir une intersyndicale en urgence suite aux déclarations du Chef d’Etat major des Armées, expressément envoyé par le Président de la République (ce qu’il a confirmé), demandant à la population de « se préparer aux futurs conflits, pour que le pays soit prêt, d’ici 3-4 ans et qu’il ait la force d’âme d’accepter le risque de perdre ses enfants, de souffrir économiquement ».
Il nous semble nécessaire de prendre position nettement :
- Refus de la propagande guerrière et opposition totale à l’objectif avoué de se préparer pour envoyer nos élèves, nos étudiants se faire massacrer !
- Refus de tout dispositif de militarisation de l’École et d’embrigadement de la jeunesse !
Le discours belliciste du général Mandon du 18 novembre, et celui du président Macron du 13 juillet, s’inscrivent dans le cadre de la Revue Nationale Stratégique 2025 qui prône « l’acculturation de près de dix millions de jeunes de 13 à 25 ans aux enjeux de défense et de sécurité nationale ». D’ores et déjà, les « classes défense et sécurité globales » se multiplient sur tout le territoire, allant jusqu’à s’implanter dans l’enseignement primaire. C’est donc très clair : l’École devrait devenir un lieu d’embrigadement et de militarisation de la jeunesse.
Ces dispositions s’articulent avec le projet présidentiel d’un « service militaire volontaire rénové » visant à recruter 50 000 jeunes de 18 ans dès 2026, quand chaque année des dizaines de milliers de jeunes se voient recaler par les plateformes Parcoursup et Monmaster.
Elles s’articulent enfin avec le PLF présenté par le gouvernement qui prévoit une augmentation sans précédent du budget de la Défense, en hausse de pas moins de 7 milliards, dépassant celui de l’Éducation nationale, qui perd 4 000 postes. Ce que nous voulons, c’est de l’argent pour l’école, pour tous les besoins sociaux, pas pour les marchands de canons.
Dans cette situation, nous pourrions exprimer avec les personnels notre attachement à une école qui instruit et non qui embrigade, et notre solidarité avec nos élèves qui aspirent tous à vivre en paix et refusent de se faire massacrer."

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